mercredi 26 octobre 2011

Lille Comics Festival: Quelques mots.

Dans 10 jours, le Lille Comics Festival.

C’est ce moment de l’année, ce moment où je deviens fou.
Je fais partie d'Art Thémis, l’association organisatrice de ce festival 100% comics, j’en suis même secrétaire, il paraît.
J’ai jamais écrit sur mon expérience à ce sujet, alors que je suis sûr que ça serait très instructif, vu que notre petite bande a sûrement commis toutes les erreurs possibles liées à l’organisation d’une telle manifestation.
Parce que oui, on est amateurs, bénévoles, à la base, on n’a aucune connaissance en la matière.

Du coup, chaque année, à mesure que le festival attirait plus de monde, on a appris. On apprend encore aujourd’hui, à vrai dire.

Je trouve qu’en six ans, on a atteint notre rythme. On sait qu’il n’y a que 2000 fans de comics en France qui sont prêt à venir se geler sur Lille pour avoir un petit dessin et une bonne bière.

On essaie évidemment d’en avoir plus, pour améliorer toujours un peu plus les conditions d’accueil de nos artistes, principalement, mais aussi de nos festivaliers.

Je sais, ça fait très gros de dire ça, mais c’est assez vrai. On essaie au minimum de vous donner le plus d’informations, le plus rapidement possible, on joue assez souvent le jeu de la transparence, et j’ai jamais envoyé bouler un festivalier qui me posait une question, même si on me l’avait déjà posé auparavant (« Frank Quitely revient, il est parti aux toilettes. »)


Chaque année, on se permet d’offrir le café et des viennoiseries aux fans qui attendent déjà depuis deux heures du mat’ dans le froid, la pluie, la grêle et parfois même le soleil (non, je déconne).

Alors, oui, parfois, les artistes sont en retard. Parfois, on se laisse déborder. Chaque année, on tente une méthode différente pour régler tout ça. Je pense qu’on se bonifie de ce côté-là, en tout cas, on a appris à gérer les imprévus. Dés fois, il y a de sacrées surprises. 

L’année dernière, Esad Ribic, qui travaille actuellement sur Ultimates et qui a participé à la meilleure série de l’univers mutant de l’année 2010, à savoir Uncanny X-Force. Donc, Esad Ribic est en retard en ce beau dimanche matin. Je pars en voiture avec je ne sais plus qui, on arrive à l’hôtel. Il est 10h15. Esad Ribic est au restaurant, il mange un énorme steak saignant.

Surprise.

Les imprévus, c’est énervant, il y en aura toujours, là encore, il faut juste faire de son mieux pour limiter la casse.
Un conseil : toujours prévenir les festivaliers en cas de retard. Ce sont des hommes comme vous et moi, ils font peur, ils sont parfois bourrus, parfois hargneux, parfois super belles (hum), mais ils en voudront déjà beaucoup moins au festival si on les informe. Cette année, on va essayer de mettre des mises à jour sur Twitter et Facebook en live si jamais il y a des retards, pour les chanceux qui ont la 3G sur leurs Smartphones.  Et comme d’hab’, on aura une petite affichette « retards » au niveau du stand d’entrée. 
 
Donc, oui, respecter les festivaliers, ils paient énormément pour venir au festival, pour entrer au festival et par conséquent, le faire vivre. On a ce système d’entrées « VIP » au LCF, ce qu’on appelle nous les Good Morning Tickets. On nous critique assez dessus, ce que je comprends. Il s‘agit de 60 tickets à 40 euros, qui donnent en particulier le droit d’entrée à 10h au lieu d’11h dans la salle du festival. Alors, oui, c’est mal, on devrait avoir honte, on empêche d’office ceux qui ont une bourse moins remplie de pouvoir accéder au sésame. 
On ira en Enfer. C’est sûr.

La vie serait bien plus belle si on avait de l’argent qui tombait du ciel, chaque année. On fait tout ce qu’on peut pour être un pur festival comics, sans manga, avec le plus petit nombre de franco-belges possible (pas que je n’aime pas la BD franco, hein, mon top 150 peut prouver le contraire), mais on se retrouve au final avec un budget tout à fait différent d’un festival normal français. Les prix des billets pour les américains et anglo-saxons ne sont pas les mêmes que pour un auteur qui habite Paris ou Champignac. Et on finance ça du mieux qu’on peut. Système D

Et aussi, on est une douzaine de membres dans l’asso. Peu de bénévoles. Forcément, on a moins la possibilité de courir à la recherche aux sous. Alors, oui, moi aussi je déteste quand un festival me demande de payer et de payer, et de repayer. Mais sans ça, pas de festival. On ne met pas d’argent dans nos poches, c’est même plutôt l’inverse, on met de notre argent dans le festival.  Donc, certes, j’ai longtemps espéré que le festival soit gratuit d’entrée. Parce que quand j’étais môme (y’a 5 ans), les quelques festivals où j’allais n’étaient pas payants. Et c’était appréciable, vu que je n’avais strictement pas d’argent. Si dans ceux qui me lisent, il y a un millionnaire qui veut faire un don au festival, qu’il n’hésite pas, on est gentil.


L’argent, toujours l’argent. Comme je le disais (je crois), on essaie de fournir aux gens une compensation en échange des sous qu’ils auront avec douceur et prévenance jeté avec force dans nos têtes acnéiques. Ça passe par des lithos/tirés-à-part inédits, vendus à 4 euros. On n’oblige pas à acheter un album pour avoir une dédicace, mais juste d’acheter cette litho qui donne le droit à un ticket dédicace. On fait en sorte qu’il y ait des animations. Des panels, des interviews, des concours de BD, des quizz, une tombola, des cosplays. Personnellement, je kiffe pas plus que ça d’avoir des dessins en dédicace. J’aime, quand j’arrive dans un festival, voir des vendeurs, des animations qui me permettront de pas m’embêter pendant une journée.

Et on a une buvette bon marché.  


Les dédicaces, maintenant. Bon, je passe outre les retards, ce sont des choses qui arrivent, et j’ai toujours un peu du mal d’en vouloir aux artistes, qui donnent de leur temps, de leur énergie pour un festival durant lequel ils ne gagneront pas d’argent et ressortiront épuisés. Ils n’auront pas non plus le temps de visiter la ville pour la plupart. J’espère de tout cœur qu’ils dorment bien dans notre hôtel (à priori oui) et que la nourriture leur convient. Tout ce qui leur reste, au mieux, c’est de passer du bon temps avec leurs confrères, collègues et fans.  Le principal ? Oui. Enfin, j’espère, sinon, ça ne sert à rien de faire des festivals. Pour ces raisons, n’oubliez pas que les artistes sont des êtres humains, pas des machines, et qu’à part quelques-uns (lui, là, et l’autre, aussi), ils font des efforts sur eux-mêmes pour être présent au maximum.



Là encore, ça tombe sous le sens. Respect des deux côtés artistes/festivaliers. Et quand ça se passe mal d’un côté, ça sera la faute de l’organisateur. Ce qui est normal, on est là pour tout se prendre dans la gueule, je l'accepte avec plaisir quand c'est justifié. Le devoir de l’orga, c’est de traiter correctement les auteurs, les festivaliers, les stands et que tout ce joli monde puisse cohabiter pendant un week-end et en ressortir au minimum en se disant « ouais, bof… On verra l’année prochaine ».

Donc, les dédicaces. Soyez gentils. Ne trichez pas. Combien de dessins vous faut-il pour être heureux ? A partir de quel moment se sent-on satisfait ? 

Personne ne sera jamais d’accord là-dessus. L’important, c’est que le peu de temps que vous passerez au festival soit mémorable. Que ce ne soit pas du temps perdu. Faites-vous des amis. Rencontrez les gens. Parlez aux jeunes fans. Montrez-leur ce qu’est la bonne BD. J’ai revu à la Comic Con un gamin, cette année, j’ai oublié son prénom, il me pardonnera s’il me lit ou si je l’ai en ami sur FB, mais j’étais très content quand il m’a dit : « J’ai lu Scalped, j’ai adoré, merci de m’avoir conseillé d’aller voir Guéra. » Ce garçon n’avait lu jusqu’à présent que du mainstream Marvel. Les dédicaces, c’est bien, partager avec les autres festivaliers, c’est mieux. 

Re-donc, re-les dédicaces. Quel est le meilleur système pour les dédicaces ? Tirage au sort ? Non. Nous, on est pour le vieux système du « premier arrivé, premier servi. » On essaie d’éviter les listes pour le lendemain. Pas de sacs laissés à l’abandon dans les files. Pas de double-files. C’est vraiment un cancer dans les festivals. Une dédicace, ça se mérite. Que l’auteur soit en retard ou non. Que vous ayez dépensé 200 euros pour venir ou non. C’est la règle de base pour que tout fonctionne correctement. C’est pas facile à mettre en œuvre, on n’y arrive jamais vraiment, mais chaque organisateur devrait se donner du mal pour qu’il n’y ait pas de triche.
Encore une fois, dans l’équipe, on est tous d’accord là-dessus. Il faut que ce soit un festival convivial. On ne peut pas faire le travail tout seul. Parlez-vous dans les files. Vous allez passer une heure avec la personne qui est dans votre file, autant apprendre à la connaître. 

Bon, j’ai fini ma partie Bisounours. Parlons un peu du développement du festival. De notre salle, qui est magnifique, certes, mais pas encore assez grande. Les problèmes logistiques qui résultent de cette petitesse sont nombreux. La sécurité. Pas plus d’un certain nombre de personnes dans la salle. Faire attention aux enfants. Aux sacs abandonnés. Chose bête mais on a toujours un évanouissement de temps en temps, donc hydratez-vous. Allez prendre l’air dix minutes. Ne vous tuez pas pour notre festival, par pitié.


Où est-ce qu’on se voit dans cinq ans ? J’en sais rien. Il y a pas mal de possibilités. A voir ce qui conviendra le mieux, ce qui collera le plus à notre sensibilité. Il faut trouver une salle qui colle à nos ambitions particulières. De mon côté, je veux rester sur Lille. Je ne veux pas aller à Villepinte. 

Bon, voilà, je sais pas si ça avait vraiment un intérêt d’écrire tout ça, mais bon.
En six ans, il était temps que je m’exprime un peu, j’imagine. 

Ce n’est pas facile tous les jours. C’est du temps chaque semaine que tout le monde dans l’équipe prends sur des moments réservés d’ordinaire aux loisirs. Une implication énorme, onze mois de travail pour un résultat qui durera deux jours, et qui sera forcément critiqué (il y aura toujours des mécontents, haters gonna hate, quoi). Là, on est dans les dix derniers jours. Je commence déjà à ne plus dormir que trois-quatre heures par jours. Je suis quasiment sûr que Julien, le président de l’asso, ne dors plus depuis trois mois. Je crois qu’il est devenu un vampire. Donc merci de garder ça à l’esprit quand vous viendrez me donner discrètement de l’argent pour que je vous fasse passer en priorité dans la file de Don Rosa. 

Pourquoi on continue chaque année? Ca dépend des personnes. Moi, c'est le contact privilégié avec l'auteur. L'impression d'avoir fait quelque chose qui compte pour un milieu dans lequel j'espère bien travailler un de ces quatre. Faire profiter les potes dessineux et leur offrir l'opportunité de montrer leur taf (cette année, on aura des portfolios review par un éditor chez Image et un agent d'artistes, l'idéal pour avoir un premier contact et des conseils, et chez nous, c'est gratuit, pas comme chez les voisins) Et aussi parce que même si on s'embrouille tous les deux mois, j'adore bosser avec mes copains de l'asso.

Voilou, j'arrête là, ne vous inquiétez pas pour moi si je suis grognon dans les prochains jours, si je menace de tout quitter en hurlant le nom de Lénine ou si je me balade tout nu dans un super-marché.

Bisous.

Jefferson/ Mast'.


Mises à jours constantes sur la page Facebook, sur Twitter et sur Buzz Comics.


La Liste des auteurs présents.

mardi 18 octobre 2011

Saturday Night Live: Saison 37 épisode 4: Anna Faris.

SNL, saison 37 épisode 4.

Au niveau qualité, je pense que c'est le meilleur épisode depuis le début de la saison, bien que je n'aime pas des masses Anna Faris.


Review des skits.

A Message From Michael Bloomberg
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Pour avoir écouté pas mal d'interviews de Bloomberg pour ma BD avec DSK, je dois dire que je vois pas vraiment en quoi Armisen lui ressemble. Enfin, bon, comme cold open, c'était franchement pas terrible et le pire c'est que c'était leur seule tentative pour faire de vannes sur le mouvement Occupy Wall Street.
Note: 5/20



Anna Faris' Monologue
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Pareil, une véritable catastrophe, du vu et du déjà revu. Panne d'inspiration après 4 semaines d'affilées à écrire le show? Sûrement. Au moins, ça a pas duré des plombes.
Note: 2/20



The Manuel Ortiz Show
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Et on continue avec un des sketchs que j'aime le moins au monde. C'est marrant une fois, au bout d'un moment, c'est lassant. Bill Hader sauve le truc, comme toujours.
Note: 5/20



What's wrong with Tanya (from Lifetime for white women)
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Je commençais à désespérer mais eeeeenffifiiiin, un truc drôle. Et NOUVEAU. Parce que les réutilisations de sketchs, c'est franchement devenu une facilité pour les scénaristes.
Avec une très bonne écriture et toutes les actrices jouaient parfaitement (d'ailleurs c'était vraiment une soirée pour le cast féminin) "Perfect from the outside.", "Tanya, Tanya, Tanya, Boy Tanya", "You're hurting my arm -Who's gonna belive you?!" et le final avec "You're not going anywhere". Tout était dans le timing, et franchement, le premier meilleur nouveau sketch de l'année.
Note: 16/20



A brief interview with Drake.
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Facile, c'était du comique pas du tout innovant, mais efficace. Et nouveau dans le show.
Note: 12/20



Yet Another GOP Debate

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Pas franchement drôle, à l'image de la campagne de la Droite américaine. Et puis, on a pas pu voir le Ron Paul joué par Paul Brittain de près, et ça c'est dommage.
Oh, et Bayer qui lit les cue cards tout le temps, de façon visible, ça me sort totalement du bidule.
Note: 5/20

Week End Update.
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J'aime beaucoup moins Week End Update cette année, pas très drôle, soit trop longuet, soit trop court. Là, ça allait, Anthony Crispino était drôle, le skit avec les deux ados Loups Garous était efficace aussi, mais j'attends mieux. En tout cas, Drake a des talents d'acteurs.
J'attends comme tout le monde que Bill Hader prenne la relève de Seth Meyers qui fatigue un peu, quand même.
Note: 10/20



Bon, et surtout, mon truc préféré de la soirée:
Tell Him.
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C'était franchement parfait, bon, Bayer et ses dents de chevale continue à lire les cue cards comme c'est pas permis, mais ça reste un truc qui me fait plaisir: un sketch qui met en valeur tout le cast féminin, surtout Abby Elliott qui est toujours sous utilisée. Et puis, Wiig! Nasim! Même Faris est cool dedans! Et une chanson qui conseille aux filles des threesomes ne peut être mauvaise.
Note: 18/20


J-Pop
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Pareil, c'est nouveau, c'est frais, drôle, marrant, en plus, je connais quelqu'un qui ressemble à ça. A ce propos, Taran Killam déchire de plus en plus. Comme tous les petits nouveaux, d'ailleurs, ils ont mis leur temps, mais Killam, Brittain, Bayer et Pharoah commencent à prendre leurs marques pour remplacer Wiig, Meyers et Sudeikis qui partiront cette année.
Note: 16/20


Le Live: Drake/ Minaj.
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Rien à en dire, juste que Nicki Minaj à encore et toujours un improbable gros cul.


Lord Wyndemere
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Premier vrai sketch live centré autour de Paul Brittain. Déjà, lui, c'est dans les petits nouveaux celui qui a le plus de talent comique à mon goût (faut se rappeler sa pub weirdo de l'année dernière). Son Ron Paul est exquis, et là, ce sketch, putain, juste parfait dans l'absurde. Et Sudeikis qui est tellement à fond dedans, ça fait plaisir. Un vrai feeling humour des années 90 aussi, ç'aurait pas dépareillé à l'époque de Sandler et Farley.
Note: 15/20


Ferrari Calendar
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Et là, on retombe dans la médiocrité, hélas.
Note: 2/20


Résumé:
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Un épisode bizarre. Avec de gros morceaux de trucs nuls et des sketchs qui sont particulièrement géniaux. Une différence encore plus grande que d'ordinaire. Anna Faris est un host potable mais son talent reste limité.
Alors, apparemment, ils n'ont pas eu assez de temps pour le Charlie Rose Show, qui devait parler de la mort de Steve Jobs en compagnie de Zuckerberg et Rupert Murdock, et c'est pour ça qu'on a eu le droit au sketch "Ferrari Calendar". Dommage, surtout que je suis supra fan de l'imitation de Rose par Bill Hader.


Mon classement pour le moment.
1) Melissa McCarthy
2) Anna Faris
3) Alec Baldwin
4) Ben Stiller